mardi 24 juin 2014

Oui, aux voies réservées au covoiturage (VOM) A1 et A6 pour 2015 !


Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France et de EELV, annonçait le 25 mai 2014 la mise en place pour le 1er trimestre 2015 des voies réservées aux bus, taxis et covoiturage "une fois qu'on aura une définition claire du covoiturage dans le code de la route (...) On presse le gouvernement de le faire", sur l’autoroute A1 (Tronçon Roissy-Paris)

Cette annonce, positive au regard de l’urgence écologique, suscitait toutefois quelques interrogations sur la définition du projet.
Nous nous sommes rencontrés le 24 juin dernier avec Pierre Serne et son chargé de mission Christophe Ribet.

Le projet avorté de 2009 sur ce même tronçon d’autoroute, demandait à être revu.

Voie réservée aux bus, taxis en 2009

  • La voie de gauche était dédiée seulement aux bus et taxis ; elle était appelée «zone interdite»
  • Tronçon de 5km
  • Opérationnelle sur une tranche horaire au pic du trafic le matin
  • Dans le sens Roissy-Paris uniquement

Retour d’expérience 2009

  • Réserver la voie de gauche seulement aux bus et taxis a généré une augmentation de la congestion sur les autres voies ; ce qui a eu pour effet une réaction de la majeure partie des usagers
  • Il y a eu beaucoup de transgression de la règle, en réaction de l’augmentation du trafic et du favoritisme pour les taxis. Beaucoup de véhicules hors cadre circulaient sur cette voie, de façon consciente ou non. Trop peu d’information en amont fit que beaucoup d’usagers se sont vus verbalisés, parfois à plusieurs reprises le même jour
  • Le tronçon concerné était trop court pour entraîner un avantage significatif en termes de gain de temps pour les bus et taxis.
  • La jonction A1- périphériques était mal étudiée, ce qui entraîna une forte congestion du trafic.

Voie réservée aux bus, taxis et "covoiturage" (VOM) en 2014

  • Des voies réservées sur bon nombres de tronçons sur les autoroutes périurbaines en IDF, d’ici 2020
  • La voie de gauche sera dédiée aux bus, taxis et "covoiturage"
  • La vitesse y sera limitée à 70 km/h
  • En 2014, nous sommes dans une urgence écologique ; nous devons donc, de façon  incontournable, diminuer le nombre de véhicules circulant et mutualiser ces véhicules par le covoiturage au sens large du terme. Au terme "covoiturage" nous préférons, comme dans les autres pays où c’est opérationnel depuis bien longtemps, "VOM (Véhicules à occupation Multiple)", plus  approprié dans la perspective du cadre législatif. Il est nécessaire que soit intégrée, dans le code de la route, la définition des véhicules ayant droit d’accès à ces voies réservées ainsi que la limitation de vitesse. Les politiques des différentes régions et le législateur doivent s’accorder pour que le cadre législatif des voies réservées s’applique sur l’ensemble du territoire national. En effet, nous ne pourrons pas avoir dans le code de la route une règle d’accès à ces voies réservées différente selon les régions.
  • Nous sommes en adéquation avec les recommandations de Pierre Serne sur la question du droit d’accès pour les VOM, de la simplicité en faveur de l’adhésion des usagers. Il est important que ce projet soit réussi dans l’intérêt de tous ; l’objectif est la réduction de la pollution et la diminution significative des véhicules circulant sur les autoroutes périurbaines (en savoir plus sur les avantages en cascade). Le principe est de bénéficier du droit d’accès à ces voies réservées pour tout usager jouant le jeu : 3 personnes et plus par véhicule. Il n’y a aucune autre restriction ni taxe. Seuls les camions et autres véhicules de livraison n’y ont pas accès.

Oui, participez à la réussite de ces voies réservées qui pourront faire disparaitre l’envie de certains à mettre en place la circulation alternée, plaques paires et impaires. Plus vous serez nombreux à emprunter ces voies et moins il y aura de pics de pollution.
L’alternance des plaques paires et impaires est une mesure curative à faible impact sur la pollution ; par contre elle entraine une grande désorganisation des flux, une contrainte énorme pour les usagers, du mécontentement et des coûts opérationnels importants pour contrôler son application.
Ne perdez pas d’énergie à subir cette mesure ; allez simplement dans le mouvement du collaboratif et soyez les acteurs du préventifs !

Vous êtes tous les garants de ce projet de mobilité éco-citoyenne à faible coût, les voies réservées aux Véhicules à occupation Multiple.
Et si vous n’entrez pas dans le cadre vous donnant accès à celles-ci ; sans doute est-ce parce que vous ne pouvez pas le faire,  vous pouvez vous réjouir qu’elles existent : elles permettront de diminuer les embouteillages sur les autres voies, sur les périphériques et vous trouverez plus facilement une place de parking.
Remercions tous ceux qui s’investissent dans la mise en place de ce projet.

Reste en suspend

  • La question de limiter ou non à une plage horaire plutôt que de l’intégrer 24h/24
  • La voie est réservée aux bus publics ou tout type de bus (privés ?)
  • La question des taxis, à savoir si leur statut, les exonère des objectifs de diminution de la pollution,  de l’optimisation des voies réservées et de la mutualisation des véhicules circulant.


    Plus de 7 000 taxis se mettent au covoiturage
    Aujourd’hui, nous  nous devons de favoriser les taxis-covoiturage en leur donnant ce bonus écologique : les voies réservées.
    Les Taxis G7 apportent leur solution
    En quoi le gouvernement est-il redevable envers la corporation des taxis sachant que la question des licences relève d’une spéculation financière ? La collectivité ne peut porter la charge de ces "Actions" dévalorisées.
  • Les professionnels du transport doivent montrer l'exemple et réduire leur impact carbone
  • La question du cadre fluctuant de ces voies, par une gestion dynamique, en fonction des heures de la journée, des accidents … Il serait nécessaire de poser un cadre fixe dont la contrainte inciterait les usagers à s’organiser et à ne pas transgresser la règle
  • La question de la signalétique au sol, qui renforce la définition claire du cadre, favorisant l’intégration par les usagers, des règles d’accès à ces voies réservées
  • Photo non contractuelle

  •  
  • Quid du sens ville-banlieues ?

L’enjeu stratégique du calendrier pour le covoiturage

Il y a nécessité que les voies réservées soient opérationnelles simultanément pour : les bus, taxis et le covoiturage. Si le covoiturage est intégré à postériori, il y aura à nouveau une augmentation de la congestion sur les autres voies, par un report insuffisant du flux sur les voies réservées. Ceci entrainerait une non-acception par les usagers et un discrédit à cette solution de voies réservées. Historiquement en France, les voies réservées excluent la majeure partie des usagers, puisque réservées aux bus et taxis.
De plus, décaler le droit d'accès aux covoitureurs par rapport aux taxis, risque de créer une réaction des taxis ; ils vont avoir l'impression de perdre quelque chose à postériori, une moindre fluidité. Nous savons que les taxis considèrent déjà ces voies comme un dû et non comme un bonus.

Il s'agit aujourd'hui d'une politique de mobilité environnementale et de fluidité.

En savoir plus sur les recommandations

"Le mouvement, c’est le bonheur !"

Nous vous invitons à répondre aux sondages créés par VOM France au bénéfice de la réussite de ce projet.

1 commentaire :

  1. je souhaite plein succès à cette initiative nécessaire.
    isabarbier

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